Perdre un être cher est une épreuve. Si nous y sommes tous confrontés un jour ou l’autre, nous ne sommes pas tous égaux face à ce choc émotionnel. En fonction du lien avec la personne disparue, et de ses ressources internes à ce moment donné, faire son deuil ne va pas toujours de soi.
Parfois, la souffrance et les idées noires s’installent sur le long terme. Et quand le soutien de l’entourage ne suffit pas pour se reconstruire, il est utile de considérer une aide extérieure, comme l’hypnose.
Qu'est ce que le deuil :
Personne n’est jamais préparé à la mort d’un être cher. Lorsque l’on perd un enfant, un papa, une maman, un ami, un membre de sa famille -et même parfois un animal- : c’est un monde qui s’écroule.
Le deuil vient du mot latin « dolere », qui signifie souffrir. On le définit comme un état affectif douloureux causé par la perte d’un être aimé. C’est aussi un processus: on parle le de travail de deuil.
Quand un être aimé disparait, le lien est coupé,
on a besoin de cicatriser.
Faire son deuil consiste à s’accorder du temps pour se reconstruire intérieurement. Accepter la situation pour reprendre le cours de sa vie.
Quelles sont les étapes du deuil ?
Face à la mort, chacun réagit différemment. Mais depuis les travaux de la psychiatre suisse Kübler-Ross, les spécialistes s’accordent sur 5 étapes nécessaires pour vivre son deuil. Ces phases n’ont pas la même intensité selon les gens, et leur ordre peut varier.
1 Le déni :
à l’annonce de la mort, la personne endeuillée refuse de voir la réalité. Des mécanismes de protection se mettent en place pour la préserver de la douleur.
2 la colère :
une fois qu’elle a pu obtenir des preuves de la situation, c’est la colère qui emporte tout sur son passage. Colère contre celui qui est parti sans prévenir, colère contre la vie, le personnel médical, la maladie, l’injustice. ..
3 le marchandage :
pendant cette phase, la personne est en négociation avec elle-même, et dans une sorte de déni. Elle souhaite retrouver la vie d’avant, c’est la période des « et si ? » où elle imagine qu’avec d’autres choix, le décès ne serait pas arrivé. C’est un moment propice à la culpabilité.
4 La dépression :
vient un moment où la réalité ne peut plus être occultée. Le mot « plus jamais » devient lourd de sens. Les rêves de partage avec la personne décédée ne se réaliseront jamais. C’est le temps du repli, et de la tristesse.
5 L’acceptation :
c’est la dernière étape pour faire son deuil. La personne endeuillée accepte que la vie d’avant ne revienne plus, et s’y habitue par pallier. Puis de nouveaux projets font leur entrée. Le disparu est toujours dans ses pensées, mais de manière moins obsédante, et la douleur devient plus supportable. La vie reprend.
Quand le deuil ne se fait pas...
Nous n’empruntons pas tous les mêmes chemins. Parfois, on n’arrive pas à faire le deuil pour diverses raisons:
-
la présence ancienne d’une dépression
-
la relation au défunt
-
des adieux insatisfaisants
-
notre propre représentation de la mort
-
le rappel à des décès plus anciens
-
la culpabilité, les regrets…
-
des émotions enfouies
-
…
Certains blocages sont clairs. Et d’autres sont inconscients. Dans ces cas-là, quelques séances d’hypnose peuvent aider à avancer.
Combien de temps faut-il pour surmonter un deuil ?
On parle souvent de 6 à 18 mois, mais les durées sont variables d’une personne à l’autre. Plusieurs mois, années : il n’y a pas de limite. Certaines personnes viennent à mon cabinet d’hypnose pour se remettre d’un deuil vécu lors de leur enfance.
La clé est de reconnaître que l’on n’avance plus. Quand on n’arrive pas à faire son deuil, et à se reconstruire après la mort d’un enfant, d’un parent, d’un proche. Cela peut impacter sa santé physique et mentale, créer des angoisses, de l’agressivité, une dépression sévère, de la fatigue chronique etc.
Quand les pleurs ne s’effacent pas, que les proches sont moins présents, que la culpabilité ne faiblit pas, il est judicieux de se faire aider.
Comment l’hypnose peut-elle aider à surmonter son deuil ?
L’hypnose entre dans le cadre des thérapies brèves. Elle peut intervenir à différentes étapes de la phase de deuil. En mobilisant vos ressources, elle va vous aider à cicatriser de la façon la moins douloureuse.
Grâce à une écoute bienveillante, puis à l’état hypnotique, nous allons pouvoir travailler en profondeur sur les représentations, et les émotions que vous associez au défunt. Le travail se fait au niveau inconscient, et utilise vos ressources personnelles. C’est une approche très douce, selon les principes de l'hypnose éricksonienne
Sur quoi peut-on travailler ?
L’hypnose permet d’accéder à des clés, qui se trouvent déjà en vous. Nous pouvons travailler sur plusieurs axes :
- dire au revoir à la personne aimée : souvent nécessaires lors d’une disparition brutale
- gommer les souvenirs douloureux et les remplacer par des images de moments vécus plus agréables
- se débarrasser des regrets, des non-dits
- se libérer du poids de la culpabilité : demander pardon…
- lâchez prise
Combien de séance sont-elles nécessaires ?
La durée de la thérapie est unique pour chaque personne.
En moyenne compter environ 3 ou 4 séances.
L’objectif est d’accepter le changement pour vous permettre de vous retrouver, et de retrouver goût à la vie.